Les Montagnes voisines de Caterbury

Cela faisait bientôt 24 heures, maintenant, que Neil courrait à travers les bois sombres, se concentrant seulement sur les sons de la forêt, sur les odeurs familières qu'elle émanait, mélangant végétal et animal.
Neil était parvenu à se débarrsasser de ses idées noires et de sa "migraine" vampirique. Mais, étrangement, il restait angoissé et aussi surprenant que ça puisse l'être, il était très agaçé. Ca lui arrivé parfois et il detestait ça : avoir l'impression de passer à côté de quelque chose d'important.
Il avait beau se creuser la tête, se relater chaque mois, chaque jour, chaque discussion dans sa vaste mémoire, qui aurait pu lui donné le moindre indice, mais ce fut sans succès. Il ne trouvait rien qu'il aurait pu oublier ou manquer. Ce n'était donc rien qu'une intuition, qui inexplicablement l'avait frappé en plein milieu de course.
Neil se mordit la lèvre infèrieure, plus les secondes passaient plus il avait l'impression de les gaspiller, comme si pour le première fois depuis bien longtemps dans sa vie de vampire, le temps étaient compté.
Mais le plus frustrant c'est qu'il ne savait pas pourquoi il était censé se dépêcher, où il devait se rendre, quand est-ce qu'il fallait qu'il y soit et ce qui l'attendait.
Nerveux il décida de rentrer à la maison. Sa famille finirait par s'inquèter et puis il n'avait laissé aucun mot en partant.